Derrière ce nom de science-fiction se cachent la trompettiste activiste ougandaise Florence Lugemwa et le percussionniste fantasmagorique congolais Sekelembele. Un duo réuni par une des figures artistiques centrales de la scène portugaise Jonathan Uliel Saldanha lors d’une résidence en 2018 au festival Nyege Nyege, la fabrique ougandaise des plus fascinants trublions de la musique actuelle africaine. C’est de là qu’a décollé cette prodigieuse météorite sonore : une transmutation énergétique de musiques traditionnelles, de jazz-punk, de cuivres tranchants et de transe électro-dub ultra-dansante. Loin d’être asservie aux machines, leur musique est, plus qu’humaine, émouvante, et d’un optimisme imparable, comme si elle venait d’un monde lointain pour sonner le ralliement de l’Afrique du futur.

Née dans les quartiers tentaculaires de la classe ouvrière de Tandale et Manzese, le singeli est à l'image des challenges auxquels la jeunesse tanzanienne est confrontée. Ultra brute, ultra frénétique, ultra énergique, hyper en marge et toujours en tension. Influencés par la musique tarab de Zanzibar, l’afro-house d’Afrique du Sud, la techno de Chicago, jusqu'au hip hop underground britannique, la musique de Sisso & Maiko se forgent une place dans le paysage sonore bouillonnant de Dar es Salaam jusqu'à en devenir aujourd'hui de véritables légendes vivantes pour tout un pan de la communauté tanzanienne. 

Leurs sets incroyablement survoltés, ébouriffants, époustouflants et essoufflants ressemblent à de véritables fourre-tout épileptiques et explosifs dont l'énergie contagieuse en devient irrésistible. Une chance unique et transcendante pour Dijon de danser à leurs côtés !

Bolide lancé sur l’autoroute du soleil, Moesha 13, DJ et producteur·rice s’affirme devant ou derrière les platines, de la prestigieuse plateforme Shape qui l’a choisi comme artiste de l’année 2020, jusqu’en Ouganda au Nyege Nyege festival ou encore au Berghain berlinois. Inspiré·e par la street marseillaise, mais pas que, Moesha 13 transcende les ambiances de ses pistes hybrides passant du reggaeton, kuduro, rap afro au hardcore français pour des mix à l’esthétique dancehall suave & dancefloor édulcoloré, marqués par une franche radicalité. Moesha 13 a en iel ce secret pour créer une scène déconstruite, décolonialiste et inclusive où le un paysage sonore qui défile se veut toujours festif et hybride. En azimut brutal dès que le premier son démarre, c’est droit au but (comme l’OM).